Un meet-up pour bâtir un Village olympique innovant

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Perspective du Village olympique et paralympique. © Paris 2024/Luxigon/DPA

Le meet-up « Ville de demain » a permis, le 10 mai 2019 à la CCI Paris Ile-de-France, la rencontre des potentiels opérateurs du Village olympique et paralympique avec des entreprises innovantes. Et de rappeler les exigences environnementales de la Solideo pour cette opération.

 

L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques a entamé une nouvelle étape le 10 mai, avec la tenue du meet-up « Ville de demain ». Cette journée, organisée par la Solideo et la SEM Plaine commune développement à la CCI Paris Ile-de-France, avait pour objectif de mettre en relation les TPE, PME, acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) et les futurs aménageurs du Village olympique et paralympique.

Pour rappel, les groupements retenus pour la seconde phase de la consultation sur le Village olympique sont :

  • Pour le secteur D (Saint-Ouen) : CDC, CDC habitat et Icade promotion ; Gecina et BNP Paribas real estate ; Linkcity, SCI Colisée résidentiel (Axa REIM) et Bouygues immobilier.
  • Pour le secteur E (Saint-Ouen) : Gecina et BNP Paribas real estate ; Linkcity, SCI Colisée résidentiel (Axa REIM) et Bouygues immobilier ; Nexity et Eiffage immobilier IDF.
  • Pour le secteur sur L’Ile-Saint-Denis : Pichet et Legendre ; Région capital REIM, Groupe Duval, Amétis et Promoteurs du Grand Paris. Les lauréats seront désignés en novembre et une série d’ateliers sont prévus d’ici là.

 

1 300 rendez-vous

Première étape de ce dialogue, le meet-up du 10 mai, qui a réuni 420 « petites » entreprises qui ont pu faire valoir leurs innovations auprès des « gros ». 1 300 rendez-vous d’une dizaine de minutes se sont en effet tenus dans la journée entre les aménageurs et les « entreprises innovantes », comme les a appelées Nicolas Ferrand, directeur général exécutif de la Solideo. Entre chaque rendez-vous, les participants ont pu assister à neuf présentations thématiques de 10 à 30 min, réalisées par les membres de la Solideo et les partenaires de l’événement.

« La relation entre les grandes boîtes et les PME, TPE, EPI est un des engagements forts de la Solideo », a déclaré Didier Kling, président de la CCI Paris Ile-de-France, lors du meet-up du 10 mai. © JGP

« Nous souhaitons que les groupements grossissent avec vous tous et que vous apportiez tous vos savoir-faire, toutes vos idées, tout ce qui prépare le futur, à ces très gros opérateurs », a indiqué Nicolas Ferrand, en introduction de la journée.

 

« Budget carbone »

L’occasion de rappeler les exigences environnementales de la Solideo en matière de construction qui se résument en trois enjeux majeurs : préserver la biodiversité en maintenant le vivant dans la ville, bâtir des constructions adaptées au changement climatique à l’horizon 2050, et limiter les effets de celles-ci en termes de bilan carbone. Ainsi un « budget carbone » a été fixé au Village olympique et paralympique, qui ne doit pas être dépassé par les opérateurs. « Nous portons une attention particulière sur la notion de confort dans les espaces et le bâti. Nous demandons notamment des simulations climatiques dynamiques en fonction du climat actuel et des projections à l’horizon 2050, explique Victoire Bernet-Forbin, directrice des ressources de la Solideo. Une prise de conscience générale du réchauffement climatique est nécessaire. » Ces exigences impliquent notamment de faire appel à des structures bois et à des matériaux biosourcés.

 

Les opérateurs se verront imposer une obligation de résultat sur ce « budget » et le recours au bois, même si des exceptions dûment justifiées pourront être acceptées. Certaines parties des constructions peuvent en effet nécessiter du béton, comme les fondations, des pièges à carbone pourront alors, dans ce cas, être mis en place.

 

Simulations climatiques dynamiques

S’agissant des autres matériaux, la Solideo demande aussi de démontrer leur qualité environnementale. Le PVC est ainsi proscrit. Des solutions traditionnelles comme le chanvre ou la paille pourraient donc être privilégiées. Toutefois, la Solideo souhaite que les entreprises appliquent des dispositifs existant déjà, car les délais de réalisation du site ne permettent pas d’essuyer les plâtres de processus expérimentaux.

 

« Il faut prendre en compte le réchauffement climatique et faire preuve de résilience, par exemple en préférant aux climatiseurs des systèmes de rafraîchissement passifs », signale Victoire Bernet-Forbin.

 

Consulter les engagements de la Solideo en matière environnementale