JOP 2024 : le quart des marchés parisiens réservé aux PME/TPE

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Meet-up dans le Gymnase Coubertin. © JGP

Avec huit sites à réaliser, la ville de Paris a présenté ses marchés olympiques aux grands groupes, TPE, PME et acteurs de l’économie sociale et solidaire, le 5 juillet au stade Pierre de Coubertin. 25 % des 120 millions investis seront accessibles aux TPE et PME qui sont invitées à faire connaître leurs besoins de recrutement et de formation dès la candidature aux marchés. 

 

La ville de Paris organisait une rencontre sur les marchés olympiques parisiens entre grands groupes, TPE, PME et acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) le 5 juillet, au stade Pierre de Coubertin. L’occasion, pour la municipalité, de présenter les huit opérations olympiques parisiennes à réaliser (voir détails ci-dessous). Au total, 120 millions d’euros de travaux au minimum vont être effectués par la ville de Paris en vue des Jeux, dont 25 % seront réservés aux PME, TPE et entreprises de l’ESS. 

Jean-François Martins, adjoint à la mairie de Paris en charge des sports et des Jeux olympiques et paralympiques. © JGP

« Nous ne souhaitons pas vous imposer les 25 % et vous laisser vous débrouiller ensuite », a fait valoir Jean-François Martins. « Nous voulons jouer le rôle de Tinder olympique », a ajouté l’adjoint à la mairie de Paris en charge des sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Sur le même modèle qu’à la CCI de Seine-Saint-Denis le 25 juin, 250 personnes étaient réunies afin de se rencontrer, d’échanger et d’amorcer des futures relations professionnelles. Une manière pour la ville de Paris d’associer le « savoir-faire » des grands groupes à « l’agilité et la créativité » des start-up, PME, TPE et acteurs de l’ESS. 

 

Etudes, parties annexes ou connexes

Pour les organisateurs de la rencontre, l’attribution des marchés olympiques aux PME et TPE leur permettra de gagner des références, des nouveaux partenaires, une crédibilité internationale et des marchés « bien après » les JOP.

 

Christophe Roza, directeur général adjoint de la délégation générale aux Jeux olympiques et paralympiques et aux grands évènements de la Ville de Paris (DGJOPGE), a précisé que l’ensemble des marchés olympiques - y compris les études, les parties annexes ou connexes comme l’installation d’un chantier - est soumis aux 25 % de marchés réservés aux PME et TPE. Des marchés de toute taille dont des petits lots plus adaptés aux petites structures seront notamment disponibles. « Nous voulons faire connaître aux maîtres d’ouvrage vos compétences et vos capacités de développement d’ici les Jeux », a expliqué Isabelle Sery, responsable de la stratégie emploi et insertion à la Solideo.  

Isabelle Sery, responsable de la stratégie emploi et insertion à la Solideo. © JGP

Communiquer pour mieux anticiper 

Les critères de sélection des petites entreprises feront la part belle au développement durable « en premier chef », mais également à l’économie circulaire. L’accès aux marchés se fera directement sur les plateformes internet : Maximilien ou entreprises 2024. Les TPE et PME seront mises en relation avec les grands donneurs d’ordre grâce à des facilitateurs comme la structure EPEC (fusion de la Maison de l’emploi de Paris et de la PLIE Paris-Nord-Est). Elle va accompagner les PME et TPE dans l’accession aux marchés, planifier des formations et diagnostiquer les besoins des petites structures, afin de mettre en place des plans de recrutement. « Nous allons travailler à l’anticipation des secteurs en tension grâce à des formations », a indiqué Afaf Gabelotaud, adjointe à la mairie de Paris en charge de l’emploi. 

 

Tous les acteurs présents ont exhorté les PME et les TPE à faire remonter leurs besoins de recrutement et de formation en amont, dès la candidature aux marchés. « Vous devez nous communiquer les informations le plus tôt possible pour nous orienter », a préconisé Géraldine Bofill, chargée de mission emploi à la délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques. « Nous allons vous aider à recruter », a assuré Alain Gachet, directeur opérationnel d’Epec. 

 

Une construction neuve et cinq rénovations d’ampleur (pour chacun de ces marchés, 25 % du montant sont réservés aux PME, TPE et acteurs de l’ESS) : 

  • Arena Chapelle ou Arena II au niveau de la Porte de la Chapelle dans le 18e : création d’une arena composée de deux gymnases dont une tribune de 1 000 places pour du sport de proximité, un espace de logistique, plusieurs labels visés dont le niveau excellent HQE. Opération qui s’inscrit dans un aménagement de quartier important avec le campus Condorcet qui verra le jour à proximité et la ZAC gare des Mines Fillettes. Coût estimé : 80 millions d’euros - 95 000 h minimum d’insertion. Calendrier : démarche d’écoconception, procédure en cours, marché global de performance attribué au printemps 2020, s’ensuit une phase de conception pour un début de chantier à l’hiver 2020, livraison à la rentrée 2022 pour avoir une saison sportive et scolaire avant les JOP afin de se roder.

  • Rénovation du stade Pierre-de-Coubertin au niveau de la Porte de Saint-Cloud dans le 16e : le maître-mot est « l’accessibilité universelle » - rénovation d’une salle de 4 000 places et de deux annexes, amélioration des accès, adaptation des vestiaires aux personnes en fauteuil, création d’un nouvel ascenseur, mise en place de la « noire salle » pour du sport dans l’obscurité, amélioration de l’acoustique, nouvelle signalétique et guidage. Coût estimé : 5,9 millions d’euros - 7 450 h minimum d’insertion. Calendrier : passation de la maîtrise d’œuvre (MOE) d’avril 2019 à janvier 2020, étude du MOE en 2020, passation du marché des travaux au 1er semestre 2021, phase de travaux de mi-2021 à l’automne 2023. Le chantier est réalisé dans un milieu occupé, il a donc été étalé sur trois étés afin d’éviter toute nuisance sur le fonctionnement du stade. 

  • Les sites d'entrainements :
     > Centre sportif Max-Rousié au niveau de la Porte de Saint-Ouen dans le 17e : espace de 56 000 m² pour les entraînements de judo - mise aux normes, travaux d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR), travaux connexes d’amélioration du site, nouvelle tribune pour le gymnase en héritage. Coût estimé : 4,7 millions d’euros – pour les quatre centres sportifs le nombre d’heures d’insertion n’a pas été communiqué, les opérations étant moins avancées. Le calendrier des quatre centres est identique : passation du marché MOE entre l’automne 2019 et le printemps 2020, étude du MOE en 2020, s’ensuit la passation du marché de travaux au premier semestre 2021, les constructions se dérouleront de l’été 2021 à la fin 2023. La logique des travaux en site occupé vaut également pour les quatre centres, l’objectif étant de faire en sorte que les sites ne ferment pas avant les Jeux. 
    > Centre sportif Bertrand-Dauvin au niveau de la Porte de Clignancourt dans le 18e : espace de 38 000 m² pour les entraînements de pentathlon - modernisation de la piste d’athlétisme, des espaces intérieurs (douches, vestiaires), accessibilité PMR, aménagement d’un parcours de 800 m pour les entraînements, d’un stand de tir, d’une piscine, création d’un terrain de football et d’un club-house en héritage, travaux d’amélioration connexes. Coût estimé : 8 millions d’euros.
    > Centre sportif des Poissonniers au niveau de la Porte des Poissonniers dans le 18e : espace de 39 000 m² - mise aux normes, modernisation de l’éclairage, création d’un terrain de beach-volley, accessibilité PMR, rénovation des douches et des vestiaires, modernisation et couverture du terrain de tennis. Coût estimé : 3,2 millions d’euros. 
    > La piscine Georges-Vallerey au niveau de la Porte des Lilas dans le 20e : modification des murs, mise en place d’un fond mobile et d’un traveling caméra, reprise de la structure et de l’étanchéité des dômes, modernisation et remplacement du polycarbonate de la verrière, accessibilité PMR, rénovation des douches et des vestiaires, travaux d’étanchéité du bassin. Coût estimé : 5,8 millions d’euros. 

  • Aménagement des abords du Grand Palais dans le 8e : travaux de voiries et réseaux divers, aménagement d’espace public, accessibilité PMR, piétonisation de l’avenue du Général Eisenhower, réfection du jardin de la nouvelle France. Coût estimé : 5 millions d’euros - le nombre d’heures d’insertion n’a pas encore été défini. Calendrier : les études se dérouleront entre 2020 et 2021, le permis d’aménager sera délivré en 2022, s’ensuit la passation du marché de travaux, les travaux s’étaleront entre 2023 et 2024. L’opération est réalisée en collaboration avec les équipes du musée qui géreront les travaux du Grand Palais en lui-même.

  • Voies olympiques et paralympiques : l’objectif est d’assurer un service de transport sûr, efficace, fiable et ponctuel pour que 85 % des athlètes soient à moins de 30 minutes des sites olympiques, et 100 % à moins de 20 minutes des sites d’entraînement – les trajets seront sécurisés, une voie réservée, un système d’information et de gestion dynamique sera mis en place - les voies disposeront d’une signalisation verticale et horizontale dédiée. Le coût est en cours de finalisation - 21 500 h d’insertion minimum. Calendrier : le MOE sera passé en 2021, les études conduites en 2022, le permis délivré en 2023 et les travaux s'étaleront jusqu’en 2024.

> Téléchargez la totalité de la présentation des sites olympiques de la Ville de Paris (05/07/2019)